santralinstanbul (c’est comme ça que ça s’écrit) est, pour le coup, plus qu’inspiré de la Tate Modern, puisque ce musée a ouvert dans une ancienne centrale électrique retapée, sur les bords de la Corne d’Or.
Il abrite depuis son ouverture fin 2007 un « musée de l’énergie ». Il s’agit grosso modo de donner accès à certains éléments préservés et « muséifiés » de l’ancienne centrale : turbines autour desquelles ont peut tourner, avec un système d’escaliers et de plateformes sur plusieurs niveaux. Centre de commande, avec des placards entiers de machines qui ressemblent à de vieux frigos des années 50, et qui doivent péniblement rassembler une fraction dérisoire de la puissance de calcul du premier iPad venu. Une section qui vaut surtout le coup pour les passionnés de vieilles machines et d’univers de SF rétro.
Plusieurs espaces ont ensuite été convertis en galeries et proposent diverses expositions « nationales et internationales ». J’ai quand même l’impression que l’exposition d’artistes locaux prédomine. En témoigne l’expo temporaire 20 Modern Turkish Artists of the XXth Century (« 20 artistes modernes turcs du XXème siècle »).
Une expo globalement peu enthousiasmante, avec seulement quelques artistes et œuvres qui émergent. Je retiens essentiellement :
- Ergin Inan (né en 1943), et ses peintures à la veine kafkaïenne mais haute en couleurs.
- Yüksel Arslan (né en 1933), et ses univers cauchemardesques à la Jérôme Bosch, sauce « intello » (il ne se décrit pas comme un peintre, mais comme un « Illustrateur de la Pensée »).
Pour le reste, le bâtiment et les alentours valent le coup d’œil, les différents aménagements (restaurants, cafés, pelouses…) en font un lieu plutôt agréable où flâner le week-end. D’ailleurs les Stambouillottes y viennent entre amis ou en famille, avec de petits enfants, etc. Un stop possible à Istanbul, mais seulement après avoir visité Istanbul Modern.
santralistanbul, Eski Silahtarağa Elektrik Santralı, Kazım Karabekir Cad. No: 2 Eyüp 34060 İstanbul, Turquie.
Information pratiques et renseignements sur le site de santralistanbul (en anglais).