Le Cri, c’est bien sûr le titre d’un célèbre tableau d’Edvard Munch (voir ci-dessus). Si célèbre, que c’est un peu le tableau qui masque la forêt d’œuvres de ce précurseur de l’expressionnisme en peinture. La Pinacothèque de Paris entend d’ailleurs lui rendre justice à partir du 19 février, à travers une exposition baptisée « Edvard Munch ou l’Anti-Cri ». Rien que pour le magnifique jeu de mots du titre, on a hâte d’y aller !
Le cri, c’est aussi, au quotidien, ce qui dépasse, ce qui sort de la norme, ce qui repousse les limites, transgresse, voire agresse. Combien de fois avez-vous croisé, dans la rue ou dans les transports, un individu isolé, occupé à crier à tue-tête des insanités ou des borborygmes incompréhensibles ? Et combien de fois vous-êtes vous dit : »mais qu’est-ce qui lui passe par la tête, à çui-là… » ? Voici un début de réponse :
« C’est quoi se lâcher ? Pour les mecs, c’est crier fort. Moi, j’aime bien faire le « cri du dragon », pour un délire, tout seul, devant un micro ou à quelqu’un dans la rue, au hasard… C’est ma soupape, mon excès à moi… » (homme, 18-25 ans, Marseille, janvier 2008)
Gare au Dragon !
(Brèves de quali, ce sont, sur le modèle des célèbres Brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio, des phrases réellement prononcées ou écrites par de “vraies gens”, au détour d’une étude qualitative ou d’un questionnaire, et scrupuleusement notées et retranscrites par l’auteur de ce blog).
Une réponse à “Brèves de quali #004 – Le cri dans tous ses états”
[…] a déjà parlé d’Edvard Munch sur Morningmeeting, pour un clin d’oeil au Cri, son tableau le plus célèbre, ou encore pour un compte-rendu de la désastreuse expo Edvard Munch […]